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Le musée italien

La salle des sculptures

La partie abritant le “musée italien” était vide à l'origine. Au fil des années, Nélie et Edouard André ont eu l'idée d'y installer leurs collections italiennes. C’était un peu leur jardin secret. Autant à l’étage de réception, tous leurs invités pouvaient admirer leurs collections, autant, les visites du musée italien étaient limitées à quelques amis ou amateurs qui en faisaient la demande.

Après son mariage, Edouard André fait aménager cette pièce en atelier pour sa femme. On perce à cette occasion, la grande baie vitrée. Mais Nélie abandonne définitivement ses pinceaux et la pièce reste vide. Bientôt, elle entraîne son mari en Italie et leur passion commune pour l’art de la Renaissance italienne les poussera chaque année à effectuer un ou plusieurs voyages dans ce pays.
Pendant des années ils accumulent leurs trésors et c'est seulement après la mort d'Edouard que Nélie installe cette salle de sculptures. Son accrochage, très personnel, est restitué ici conformément aux descriptions anciennes.

La salle florentine 

Nélie avait souvent manifesté sa volonté de privilégier Florence sur le reste de l’Italie. Elle imagine donc un mausolée en forme de chapelle privée, rassemblant ce qu’elle possède de plus précieux : présentée à la fois comme un lieu de culte où se rencontrent des oeuvres d’inspiration religieuse (stalles d’église, retable d’autel et monument funéraire), cette salle est en même temps une galerie de peintures qui privilégie l’école florentine.

Variations sur un thème, une série de Vierges à l’enfant issues du même atelier, offrent au regard leurs ressemblances et leurs particularités : l’éléve, Sandro Botticelli réalise un chef-d’oeuvre de jeunesse alors que son maître, Le Pérugin, exécute une oeuvre magistrale, miraculeusement préservée. Ces panneaux suffiraient à faire de cette pièce l’une des plus précieuses du musée. Elle renferme également une autre oeuvre majeure avec le Saint Georges terrassant le dragon de Paolo Uccello.

La salle vénitienne 

Cette dernière salle du musée italien est peut-être celle qui doit le plus au goût personnel d’Edouard André. Aménagé de son vivant, elle regroupe des oeuvres de Venise et des écoles du nord de l’Italie. L’art de Venise avait, en effet, sa préférence. A l’époque, peu nombreux sont les collectionneurs qui font ce choix. La mode est en effet aux florentins.

On retrouve des oeuvres de Bellini, Mantegna, Crivelli, Schiavone et de Vittore Carpaccio. Les peintures du plafond à caissons sont peintes en grisaille et mélangent des sujets religieux et profanes.