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Les débuts du modèle

Jean-Honoré Fragonard (1732 - 1806)

vers 1770, huile sur toile, 50 x 63 cm

Pourquoi est-ce un incontournable ?

Les sous-entendus, l’allusion libertine, l’harmonie colorée qui se développe en camaïeu de roses et de bruns, le mariage des lumières, la subtilité dans le jeu des regards, le cadre ovale parfaitement maîtrisé, font de ce petit tableau un modèle d'un genre dans lequel excelle Fragonard.

Mur de gauche
Cabinet de travail

Le baron Portalis, l’un des meilleurs connaisseurs de l’artiste, ne manquait pas de souligner le brio de l’exécution dont faisait preuve ce dernier : « Imaginez tout ce que vous pouvez rêver de plus blond, de plus rose, de plus clair ; pétrissez ces tons avec esprit, mais avec l’esprit inimitable du maître, et vous aurez l’impression ressentie. Le pinceau glisse sans appuyer sur les roses éteints du déshabillé d’atelier d’un jeune peintre occupé à soulever, du bout de son appuie-main, les derniers voiles de son modèle. » Edouard André acquiert Les Débuts de modèle avant de se marier, petit tableau ovale dans lequel toute la séduction du XVIIIe siècle s’exprime.

En détail

Pierre Rosenberg, conservateur, historien de l’art et collectionneur français, parle du « regard interrogateur de la gracieuse mère ». Il souligne ainsi le sourire avec lequel Fragonard nous décrit la scène.

Le saviez-vous ?

Après avoir été reçu 1er au concours de Rome en 1752, Fragonard a d’abord fait de la peinture d’histoire et de la peinture religieuse avant de se consacrer à ces petits tableaux de cabinet qui eurent un grand succès auprès des amateurs.